Etape 76 - Otavalo - Une visite au pas de charge
Mardi 3 juillet 2018. Comme de nombreuses villes d'Amérique du Sud, le street art est un des grands moyens d'expression de la jeunesse équatorienne. Otavalo ne fait pas exception à la régle. En témoigne cette superbe fresque découverte à deux pas de la Plaza de los Ponchos.

Celle-ci évoque l'asservissement des Indiens Otavalos, mais également les luttes paysanes du début du XXe siècle qui permirent aux plus pauvres de s'opposer aux grands propériétaires terriens.

Et bien évidemment, la figure légendaire du grand Simon Bolivar apparaît pour venir libérer le peuple du joug des colons espagnols. Juché sur son beau cheval blanc, le général fait figure de libérateur.

Bref, un parfait résumé (en plus glorieux) de l'histoire des luttes sociales et raciales des populations équatoriennes.



En longeant l'avenida Jaramillo, on aboutit bientôt à la Plaza 24 Mayo en face de laquelle se dresse la façade blanche de la Iglesia San Luis**.

Pas d chance (encore une fois !), l'église est fermée. Tant pis our les dorures de son autel, pour ses colonnes torsadées ou pour a chaire dressée au plus près des fidèles. Un bel exemple du baroque colonial. Bien évidememnt, l'église donne sur la place, répondant ainsi aux critères de la foi indienne qui voulait qu'on pratiquât sa religion dans des espaces ouverts.

A deux pas de là se dresse cette petite fontaine plantée au beau milieu du Parque Simon Bolivar***.

Au centre de la place, se dresse une statue de Ruminahui, le général de l'Inca Atahualpa, symbole de l'opposition indienne aux conquistadors espagnols.

Derrière la statue, on aperçoit le clocher de l'église San Luis**, laquelle fut reconstruite après le tremblement de terre qui ravagea la ville en 1868.


|
Après cette petite visite de la ville au pas de charge, je m'en retourne tranquillement vers l'hôtel où m'attend Léa. Au passage j'apprécie les magnifiques demeures colorées de l'avenida Simon-Bolivar. |
Au passage, je jette également un regard vers la iglesia El Jordan** qui vénère la Sainte Vierge, représentée ailée et entourée d'étoiles comme la Vierge de l'Apocalypse. Pour l'anecdote, chaque dimanche matin, une messe est donnée en langage otavalo, le kishwa, une variante du quechua.





|